La SAS ou société par actions simplifiée, la SASU, société par actions simplifiée unipersonnelle, concernent les entreprises d'une certaine taille ne désirant pas faire appel public à l'épargne.
Ses principales caractéristiques : une grande souplesse de fonctionnement et la possibilité pour les associés d'aménager dans les statuts les conditions de leur entrée et de leur sortie de la société.
Une SAS peut être constituée d'un ou plusieurs associés, personnes physiques ou morales.
Depuis le 1er janvier 2009, les associés fixent librement le montant du capital social.
Les associés peuvent effectuer des apports en numéraire ou en nature.
Les apports en industrie sont désormais autorisés, mais ils ne concourent pas à la formation du capital social et sont effectués en échange d'actions inaliénables.
La moitié au moins du montant du capital fixé par les associé doit être libérée à la constitution, le reste dans les 5 ans.
La SAS peut avoir un capital variable.
Elle ne peut faire publiquement appel à l'épargne.
Responsabilité limitée aux apports.
Responsabilité civile du chef d'entreprise (notamment en cas de fautes de gestion).
Responsabilité pénale du chef d'entreprise.
Les associés déterminent librement dans les statuts les règles d'organisation de la société :
La SAS a l'obligation de désigner un représentant légal qui peut être le président ou une personne ayant le titre de directeur général ou directeur général délégué.
Les associés déterminent également librement dans les statuts les modalités d'adoption des décisions collectives : définition des décisions devant être prises collectivement, conditions de forme, de quorum et de majorité.
Ils peuvent également prévoir un organe de surveillance du ou des dirigeants.
Certaines décisions doivent obligatoirement être prises collectivement (en AG ou par tout autre moyen) : approbation des comptes et répartition des bénéfices, modification du capital social, fusion, scission, dissolution de la société, nomination des commissaires aux comptes.
A compter du 1er janvier 2009, l'obligation de désigner un commissaire aux comptes dans les SAS n'est obligatoire que si l'une des conditions suivantes est remplie :
Depuis le 1er janvier 2009, les SASU dont l'associé unique assure la présidence bénéficient de règles de constitution et de fonctionnement allégées :
- l'insertion d'un avis au Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales n'est plus requis lors de l'immatriuclation de la société
Le dirigeant est dispensé :
Cette option est ouverte aux SAS :
L'option nécessite l'unanimité des associés.
Elle peut être formulée auprès du service des impôts dans les 3 premiers mois de l'exercice au cours duquel elle doit s'appliquer.
Elle est valable pour 5 exercices et peut être dénoncée dans les mêmes délais. En cas de dénonciation, l'entreprise ne pourra plus revenir à l'impôt sur le revenu.
Le président : imposition à l'impôt sur le revenu dans la catégorie des traitements et salaires (application de la déduction forfaitaire pour frais professionnels de 10 % ou déduction de leurs frais professionnels réels et justifiés).
Il correspond à celui du directeur général de SA : régime des "assimilés-salariés".
Principe : il relève du régime des "assimilés-salariés", c'est-à-dire qu'il bénéficie du régime de sécurité sociale et de retraite des salariés, en ce qui concerne ses fonctions de dirigeant, et ce, quel que soit le nombre d'actions qu'il détient dans la société. Il ne bénéficie pas du régime d’assurance chômage.
Il peut, d'autre part, cumuler ses fonctions de président avec un contrat de travail relatif à des fonctions techniques distinctes. Mais il ne sera couvert par l'Assédic au titre de ce contrat que s'il est possible d'établir un lien de subordination entre lui et la société.
Les associés fondateurs déterminent dans les statuts les conditions d'entrée et de sortie des associés : clause d'agrément applicable en cas de cession à des tiers ou même entre associés, clause d'exclusion d'un associé, etc.
Droits d'enregistrement : les cessions d'actions sont assujetties à un droit de 0,10 % (à la charge de l'acquéreur).
Plus-values professionnelles (à la charge du vendeur)